S Les instants sont parfois longs

Les deux jours se sont transformés
en deux semaines
en  riant „gare!“
et nous de rire avec
eux et elles
de decouvrir et partager
ce cap vert
carrefour
passage
melange
d’Afrique et de vieille europe

Tout ça pour des infos, tout ça pour du fric, tout ça pour un visa, tout ça pour des papiers, à donner a des connards moralisateurs….
On les a récupérer, après une semaine de detention!

Et puis
les questionnements
remise en cause et autres
joyeusetées du voyage sont foisons
tout est evolution…
Place du blanc,
place de la femme,
place du voyageur,
faut il tout accepter
sous pretexte de respect
d’un „c’est comme ça, ici.“
qui ne nous aurais pas retenu
une demi seconde
en france…

Prendre le temps
de respecter les conventions
pour les comprendre
et ensuite faire le tri
semble une reponse satisfaisante
mais paroles et pratiques
sont soeurs, pas siamoises.

Le cap vert, donc,
magnifique
acceuillant
different
exotique
pas tant pauvre
pas encore completement abstrait
aspire à se dégrader pour plus de fric
mais ne l’est pas encore trop,
depend des iles
san antao
pas d’aeroport,
mais de l’eau,
gros gros kiff
Mindelo,
par contre
San vincente,
île vide
et
arrive le commerce de charbon amerique-europe, aujourd’hui plus grande ville du cap vert je crois. Est clairement cree de toutes pieces par notre vie abstraite intenationale et, j’oserais, malefique. Cette ville vis sur elle meme, puisqu’elle ne produit rien…symbole d’un empire…bref bref

Pas assez de temps tout de suite pour developper
trop à dire…
pas dangereux
bonne escale pour approvisionnement
contrairement au ouï dire
piegeant de quietude
et de flics zeles…

J’ai retrouvée une Manon
integrée, bronzée et parlant créole
on à beaucoup discuter de toutes ces questions
qui la turlupinait deja, sans trouver d’echange…
Merci pour cette langue et cette plongée
dans un cap vert réel et profond,
que tu nous a données…
(elle a la pêche et la bougeotte à fond mais ne traversera pas avec nous…pas de plan fixe pour la suite. Et me charge d’énormes baisers à touTEs, et de „pas d’inquietude la vie va son cour avec ses hauts, ses bas, le bonheur avec elle s’emmêle et s’extirpe parfois ou ne l’attend pas. Ici comme un paradis, aussi comme la bas, le soleil en plus parfois „… ou un truc comme ça 😉 texte en creole a venir, j’espere!)

Je tourne en boucle dans ma tête toutes les choses que je voudrais dire, et à qui, je me demande qui me relira derriere son ecran et comment ille ira, je ne sais plus pourquoi et pour qui j’ecrit ce matin sur cette plateforme de code qui arrive jusqu’à vous à grand coup de cables et d’ondes mon histoire, mes appris, mes envies, mes becs et mes ongles.
Partager des leçons de vie, se fait dans les deux sens, je le perd ici, faute de vos histoires à vous, ami-e-s.

A bientôt, avec à raconter cette deuxieme traversée qui commence ce soir ou à la prochaine aurore. A jamais aussi peut être, mais on m’a dit il y a peu qu’on meurt quand on appris la leçon pour laquelle on vit cette vie…du coup il me semble qu’il me reste de la marge 😉

Amour

Suzanne